Aller au contenu principal

BIPERIDYS



Dompéridone.


IDENTIFICATION DU MEDICAMENT

FORMES ET PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé sécable à 20 mg : Boites de 15 et de 30, sous plaquettes thermoformées.

COMPOSITION
Dompéridone (DCI) 20 mg / cp

Excipients :

Noyau : povidone K30, lactose monohydraté, amidon de riz, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium, huile de ricin hydrogénée, laurilsulfate de sodium.

Pelliculage : hypromellose.

CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Stimulants de la motricité intestinale (code : ATC : A03FA03).

INDICATIONS

Adulte :
Soulagement des symptômes de type nausées et vomissements, sensations de distension épigastrique, gênes au niveau supérieur de l'abdomen ou régurgitations gastriques.

POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION

Il est recommandé de prendre Bipéridys avant les repas.

Si le médicament est pris après les repas, son absorption est quelque peu retardée.

La durée initiale du traitement est de quatre semaines. Les patients doivent être examinés à nouveau après quatre semaines et la nécessité de poursuivre le traitement sera alors évaluée.

Adulte et adolescent (plus de 12 ans et plus de 35 kg) : 1/2 à 1 comprimé de 20 mg, trois ou quatre fois par jour, la dose quotidienne maximale étant de 80 mg. La forme comprimé n'est pas adaptée aux enfants pesant moins de 35 kg ..

Les enfants seront traités préférentiellement avec la forme suspension buvable.

CONTRE-INDICATIONS

- Hypersensibilité connue à la dompéridone ou à l'un des excipients.
- Tumeur hypophysaire à prolactine (prolactinome).

Bipéridys ne doit pas être utilisé lorsque la stimulation de la motricité gastrique peut s'avérer nocive : hémorragie gastro-intestinale, obstruction mécanique ou perforation digestive.

MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI

Allaitement : La quantité totale de dompéridone excrétée dans le lait maternel est estimée inférieure à 7 µg/jour à la posologie maximale recommandée. La toxicité pour les nouveau-nés en est inconnue. Il est donc recommandé aux mères prenant Bipéridys de ne pas allaiter leurs enfants.
Troubles hépatiques : La dompéridone étant fortement métabolisée dans le foie, Bipéridys ne doit pas être utilisé chez des patients souffrant de troubles hépatiques.
Insuffisance rénale : Chez des patients souffrant d'insuffisance rénale sévère (créatinine sérique > 6 mg/100 ml, c'est-à-dire > 0,6 mmol/l), la demi-vie d'élimination de la dompéridone a été rallongée de 7,4 à 20,8 heures, mais les concentrations plasmatiques en produit actif étaient moins élevées que chez les volontaires sains. Étant donné que les reins excrètent une très faible quantité de produit actif non dégradé, il est peu probable que, lors d'une administration unique, la dose doive être ajustée chez des patients souffrant d'insuffisance rénale. Cependant, en cas d'administrations répétées, la fréquence des doses doit être réduite à une ou deux prises par jour, en fonction du degré de l'insuffisance rénale, et il est possible que la dose doive être diminuée. Les patients insuffisants rénaux sous traitement prolongé doivent être surveillés régulièrement.
Lactose : En raison de la présence de lactose, les comprimés pellicules peuvent être inappropriés chez les patients souffrant d'intolérance au lactose, de galactosémie ou de malabsorption du glucose ou du galactose.

CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
Bipéridys n'altère pas (ou de façon négligeable la capacité à conduire ou à utiliser des machines.

INTERACTIONS

La voie métabolique principale de la dompéridone implique le CYP3A4. Les données in vitro suggèrent que l'administration concomitante de médicaments qui inhibent le CYP3A4 de façon importante peut entraîner l'augmentation des concentrations plasmatiques de dompéridone. Des études d'interactions in vivo ont montré une forte inhibition du métabolisme de premier passage, CYP3A4 dépendant, de la dompéridone par le kétoconazole.

GROSSESSE et ALLAITEMENT

II existe peu de données après commercialisation sur l'utilisation de la dompéridone chez les femmes enceintes.
Une étude chez le rat a montré un effet toxique sur la reproduction en cas de dose élevée, toxique pour la mère.

Le risque éventuel chez l'homme est inconnu. De ce fait, Bipéridys ne doit être utilisé pendant la grossesse que lorsque le bénéfice thérapeutique attendu le justifie. Le médicament est excrété dans le lait maternel des rates allaitantes (en majeure partie sous forme de métabolites : concentrations maximales de 40 ou 800 µg/ml après, respectivement, une administration orale ou intraveineuse de 2,5 mg/kg). Les concentrations de dompéridone dans le lait maternel des femmes allaitant représentent 10 à 50 % des concentrations plasmatiques correspondantes et ne devraient pas excéder 1C µg/ml. La quantité totale de dompéridone excrétée dans le lait humain est estimée inférieure à 7 µg/jour à la posologie maximale recommandée. La toxicité pour les nouveau-nés en est inconnue. Il est donc recommandé aux mères prenant du Bipéridys de ne pas allaiter leurs enfants.

EFFETS INDÉSIRABLES

- Troubles du système immunitaire : Très rares : réaction allergique.
- Troubles du système endocrinien : Rares : augmentation des taux de prolactine.
- Troubles du système nerveux Très rares : effets secondaires extra pyramidaux.
- Troubles gastro-intestinaux : Rares : troubles gastro-intestinaux, y compris des crampes intestinales très rares et passagères.
- Troubles de la peau et des tissus sous-cutanés : Très rares : urticaire.
- Troubles de la reproduction et des glandes mammaires : Rares : galactorrhée, gynécomastie, aménorrhée.
L'hypophyse étant située en deçà de la barrière hémato-encéphalique, la dompéridone peut causer une augmentation des concentrations en prolactine. Dans de rares cas, cette hyperprolactinémie peut entraîner des effets secondaires neuroendocriniens tels que galactorrhée, gynécomastie et aménorrhée.
Les effets secondaires extra pyramidaux sont très rares chez les nouveau-nés et les nourrissons, et exceptionnels chez les adultes.
Ces effets secondaires régressent spontanément et complètement à l'arrêt du traitement.

SURDOSAGE

Symptômes : Les symptômes de surdosage peuvent inclure l'endormissement, la désorientation et des réactions extrapyramidales, notamment chez les enfants.

Traitement il n'existe pas d'antidote spécifique à la dompéridone mais, en cas de surdosage, un lavage gastrique ainsi que l'administration de charbon actif peuvent s'avérer utiles. Une surveillance médicale étroite et un traitement symptomatique sont recommandés. Les médicaments anticholinergiques ou antiparkinsoniens peuvent être utiles pour contrôler les réactions extrapyramidales.

PHARMACODYNAMIE

La dompéridone est un antagoniste de la dopamine aux propriétés antiémétiques, qui ne traverse pas facilement la barrière hémato-encéphalique. Chez les utilisateurs de dompéridone, en particulier chez les adultes, les effets secondaires extra pyramidaux sont très rares, mais la dompéridone entraîne la libération de prolactine par l'hypophyse.

Son effet antiémétique semble dû à une combinaison d'effets périphériques (motilité gastrique) et à un antagonisme des récepteurs dopaminergiques dans la zone de stimulation des chimiorécepteurs, située hors de la barrière hémato-encéphalique, dans l'area postrema. Les études chez l'animal, ainsi que les faibles concentrations trouvées dans le cerveau, indiquent un effet périphérique prédominant de la dompéridone sur les récepteurs dopaminergiques. Les études chez l'homme ont montré que la dompéridone per os augmente le tonus du sphincter inférieur de l'oesophage, améliore la motilité antroduodénale et accélère la vidange gastrique, il n'y a pas d'effet sur la sécrétion gastrique.

PHARMACOCINETIQUE

Absorption :
Chez les sujets à jeun, la dompéridone est rapidement absorbée après administration orale, avec un pic plasmatique atteint en 30 à 60 minutes. La faible biodisponibilité absolue de la dompéridone administrée par voie orale (environ 15 %) est due à un métabolisme de premier passage important dans la paroi intestinale et le foie. Même si la biodisponibilité de la dompéridone est améliorée chez les sujets sains lorsqu'elle est prise après un repas, les patients souffrant de troubles gastro-intestinaux doivent prendre la dompéridone dans les 15 à 30 minutes qui précèdent le repas. Une acidité gastrique réduite limite l'absorption de la dompéridone. La biodisponibilité orale est réduite en cas d'administration préalable rapprochée de cimétidine et de bicarbonate de sodium. La survenue du pic d'absorption est légèrement retardée et l'aire sous la courbe augmente quelque peu lorsque le produit sous forme orale est pris après un repas.
Distribution :
La dompéridone per os ne semble pas s'accumuler ou activer son propre métabolisme ; le pic plasmatique à 90 minutes de 21 µg/ml après deux semaines d'administration per os de 30 mg par jour était environ le même que celui de 18 µg/ml après la première dose. La dompéridone se lie entre 91 et 93 % aux protéines plasmatiques. Des études de distribution chez l'animal avec des médicaments radiomarqués ont montré une large distribution dans les tissus, mais une faible concentration dans le cerveau. De faibles quantités de produit actif traversent le placenta chez la rate.
Métabolisme :
La dompéridone subit un métabolisme hépatique rapide et important par hydroxylation et N-désalkylation. Les études de métabolisme in vitro utilisant des inhibiteurs diagnostiques ont révélé que CYP3A4 est une forme majeure du cytochrome P450 jouant un rôle dans la N-désalkylation de la dompéridone, alors que CYP3A4, CYP1A2 et CYP2E1 interviennent dans l'hydroxyiation aromatique de la dompéridone.
Excrétion :
Les excrétions urinaires et fécales représentent respectivement 31 à 66 % de la dose orale. La proportion de produit inchangé excrété est faible (10 % des excrétions fécales et environ 1 % des excrétions urinaires). La demi-vie plasmatique après une dose orale unique est de 7 à 9 heures chez les sujets sains, mais est prolongée chez les patients souffrant d'insuffisance rénale sévère.

SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE

A dose élevée, toxique pour la mère (plus de 40 fois la dose recommandée chez l'homme), des effets tératogènes ont été observés chez le rat. Aucune tératogéni-cité n'a été observée chez la souris et le lapin.

Voir aussi: