KLIPAL CODEINE
KLIPAL Codéine®
Paracétamol - Codéine .
IDENTIFICATION DU MEDICAMENT
FORMES ET PRÉSENTATIONS
- Comprimé à 600 mg/50 mg (orangé) : Boite de 12, sous plaquettes thermoformées.
- Comprimé à 300 mg/25 mg (orangé) : Boite de 16, sous plaquettes thermoformées.
COMPOSITION
- Comprimé à 600 mg/50 mg : p CP.
Paracétamol (DCI) 600 mg
Phosphate de codéine hémi hydraté 50 mg.
- Comprimé à 300 mg/25 mg : p CP.
Paracétamol (DCI) 300 mg
Phosphate de codéine hémi hydraté 25 mg.
Excipients : gélatine, carmellose calcique, cellulose microcristalline, laque aluminique de jaune orangé S (E 110), talc, stéarate de magnésium, métabisulfite de sodium (E 223).
CLASSE PHAMACOTHERAPEUTIQUE
Antalgique périphérique, analgésique opioïde
INDICATIONS
Traitement symptomatique des douleurs d'intensité modérée à intense ne répondant pas à l'utilisation d'antalgiques périphériques utilisés seuls.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Réservé à l'adulte (à partir de 15 ans). Voie orale. Les comprimés doivent être avalés tels quels avec un grand verre d'eau.
- Adulte à partir de 15 ans : Klipal Codéine 600 mg/50 mg : La posologie est de 1 comprimé de Klipal codéine 600 mg/50 mg, à renouveler si besoin au bout de 6 heures, ou éventuellement 2 comprimés en cas de douleur intense sans dépasser4 comprimés par jour. Il n'est généralement pas nécessaire de dépasser 4 comprimés par jour. Cependant, en cas de douleurs plus intenses, la posologie maximale peut être augmentée jusqu'à 6 comprimés par jour. Toujours respecter un intervalle de 4 heures entre deux prises.
Doses maximales recommandées : voir Mises en garde et précautions particulières d'emploi. Les prises doivent être espacées de préférence de 6 heures et au minimum de 4 heures.
- Sujet âgé:la posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologie conseillée chez l'adulte, et pourra éventuellement être augmentée en fonction de la tolérance et des besoins. En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l'intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures.
CONTRE-INDICATIONS
- Enfant de moins de 15 ans.
• Liées au paracétamol :
- Hypersensibilité au paracétamol ou aux autres constituants.
- Insuffisance hépatocellulaire
• Liées a la codéine:
La codéine est contre-indiquée chez les insuffisants respiratoires quel que soit le degré de l'insuffisance respiratoire, en raison de l'effet dépresseur de la codéine sur les centres respiratoires.
- Asthme.
- Hypersensibilité à la codéine.
- Au cours de l'allaitement en dehors d'une prise ponctuelle (voir Grossesse et Allaitement).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
MISES EN GARDE
• Ce médicament contient du paracétamol. Pour éviter un risque de surdosage, vérifier l'absence de paracétamol dans la composition d'autres médicaments.
• Chez l'adulte de plus de 50 kg, LA DOSE TOTALE DE PARACETAMOL NE DOIT PAS EXCEDER 4 GRAMMES PAR JOUR (voir Surdosage).
• L'usage prolongé de fortes doses de codéine peut conduire à un état de dépendance.
• Les douleurs par désafférentation (douleurs neurogènes) ne répondent pas à l'association codéine-paracétamol.
• Ce produit contient des sulfites et un colorant, la laque aluminique jaune orangé S (El 10), pouvant entraîner des réactions de type allergique, réactions anaphylactiques ou bronchospasme, chez les patients prédisposés, principalement ceux ayant des antécédents d'asthme ou d'allergie.
PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
• Liées à la présence de codéine :
- L'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillée en raison de la présence de codéine.
- En cas d'hypertension intracrânienne, la codéine risque d'augmenter l'importance de cette hypertension.
- Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer un syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plus souvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi.
- En cas de toux productive, la codéine peut entraver l'expectoration.
- Sujet âgé : diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à la posologie recommandée, et l'augmenter éventuellement secondairement en fonction de la tolérance et des besoins.
CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence dus à ta présence de codéine.
INTERACTIONS
- Liées au paracétamol :
• Interaction nécessitant une précaution d'emploi :
+ Anticoagulant oraux: Risque d'augmentation de l'effet de anticoagulant oral et du risque hémorragique en cas de prise de paracétamol aux doses maximales (4g/j) pendant au moins 4 jours. Contrôle régulier de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le paracétamol et après son arrêt.
Interactions avec les examens paracliniques : La prise de paracétamol peut fausser le dosage de la glycémie par la méthode au glucose oxydas e-peroxydase en cas de concentrations anormalement élevées. La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l'acide urique sanguin parla méthode de l'acide phosphotungstique.
- Liées à la codéine:
• Associations déconseillées :
+ Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine): Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Alcool: Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l'alcool.
+ Naltrexone: Risque de diminution de l'effet antalgique. Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.
• Associations à prendre en compte :
+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol), antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphines vrais (codéine, éthylmorphine), benzodiazépine, barbituriques, méthadone : Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Autres médicaments sédatifs: dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène et thalidomide: Majoration de la dépression centrale.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT
GROSSESSE
L'utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin quel que soit le terme, mais son utilisation chronique doit être évitée. En cas d'administration en fin de grossesse, tenir compte des propriétés morphinomimétiques de ce médicament (risque théorique de dépression respiratoire chez le nouveau-né après de fortes doses avant l'accouchement, risque de syndrome de sevrage en cas d'administration en fin de grossesse).
- Données concernant le paracétamol : En clinique, les études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet malformatif ou foetotoxique lié à l'utilisation aux posologies usuelles du paracétamol.
- Données concernant la codéine : En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence une augmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart des études épidémiologiques écartent un risque malformatif. Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène.
ALLAITEMENT
Le paracétamol et la codéine passent dans le lait maternel. Quelques cas d'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères de codéine à doses supra-thérapeutiques.
En conséquence, en dehors d'une prise ponctuelle, ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir Contre-indications).
EFFETS INDÉSIRABLES
•Liés au paracétamol:
- Quelques rares cas d'accidents allergiques se manifestent de réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique, oedème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané ont été rapportés. Leur survenue impose l'arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés.
- De très exceptionnels cas de thrombopénie, leucopénie et neutropénie ont été signalés.
• Liés à la codéine:
- Aux doses thérapeutiques, les effets indésirables de la codéine sont comparables à ceux des autres opiacés, mais ils sont plus rares et plus modérés.
- Possibilité de : sédation, euphorie, dysphorie ; myosis, rétention urinaire ; réactions d'hypersensibilité (prurit, urticaire et rash) ; constipation, nausées, vomissements ; somnolence, états vertigineux ; bronchospasme, dépression respiratoire (voir Contre-indication s) ; syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez les patients cholécystectomisés.
- Aux doses suprathérapeutiques: Il existe un risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peut être observé chez l'utilisateur et le nouveau-né de mère intoxiquée a la codéine.
SURDOSAGE
• Symptômes de surdosage au paracétamol :
L'intoxication est à craindre chez les sujets âgés et surtout chez les jeunes enfants (surdosage thérapeutique ou intoxication accidentelle fréquente) où elle peut être mortelle.
- Symptomatologie : Nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominales apparaissent généralement dans les 24 premières heures. Un surdosage à partir de 10 g de paracétamol en une seule prise chez l'adulte et 150 mg/kg de poids corporel chez l'enfant en une seule prise, provoque une cytolyse hépatique susceptible d'aboutir a une nécrose complète et irréversible se traduisant par une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique, une encéphalopathie pouvant aller jusqu'au coma et à la mort. Simultanément, on observe une augmentation des transaminases hépatiques, de la lacticodéshydrogénase, do la bilirubine et une diminution du taux de prothrombine pouvant apparaître 17 à 48 heures après l'ingestion.
- Conduite à tenir :
- Transfert immédiat en milieu hospitalier.
- Prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique initial de paracétamol.
- Evacuation rapide du produit ingéré, par lavage gastrique. Le traitement du surdosage comprend classiquement l'administration aussi précoce que possible de l'antidote N acétylcystéine par voie IV ou voie orale si possible avant la dixième heure. Traitement symptomatique.
• Symptômes de surdosage en codéine :
- Signes chez l'adulte : Dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, ralentissement respiratoire), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, oedème pulmonaire (plus rare).
- Signes chez l'enfant: (seuil toxique : 2 mg/kg en prise unique) : Ralentissement de la fréquence respiratoire, pauses respiratoires, myosis, convulsions, signes d'histaminolibération : « bouffissure du visage », éruption urticarienne, collapsus, rétention urinaire.
- Conduite d'urgence :
- Assistance respiratoire.
- Administration de naloxone.
PHARMACODYNAMIE
Paracétamol : antalgique- antipyrétique.
Phosphate de codéine: antalgique central.
L'association de paracétamol et de phosphate de codéine possède une activité antalgique supérieure à celle de ses composants pris isolément, avec un effet plus prolongé dans le temps.
PHARMACOCINETIQUE
Le paracétamol, la codéine et ses seis ont une absorption et une cinétique superposables qui ne sont pas modifiées lorsqu'ils sont associés.
- Paracétamol:
• Absorption : L'absorption du paracétamol par voie orale est complète et rapide. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes après ingestion.
• Distribution : le paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Les concentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. La liaison aux protéines plasmatiques est faible.
• Métabolisme : le paracétamol est métabolisé essentiellement au niveau du foie. Les 2 voies métaboliques majeures sont la glycuronoconjugaison et la sulfoconjugaison. Cette dernière voie est rapidement saturable aux posologies supérieures aux doses thérapeutiques. Une voie mineure, catalysée par le cytochrome P450, est la formation d'ui intermédiaire réactif (le N-acetyl benzoquinone imine) qui, dans les conditions normales d'utilisation, est rapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans (es urines après conjugaison à la cystéine et à l'acide mercaptopurique. En revanche, lors d'intoxication massive, la quantité de ce métabolite toxique est augmentée.
• Élimination : l'élimination est essentiellement urinaire. 90 % de ia dose ingérée sont éliminés par le rem en 24 heures, principalement sous forme glucuronoconjuguée (60 à 80 %*) et sulfoconjuguée (20 à 30 %). Moins de 5% est éliminé sous forme inchangée. La demi-vie d'élimination plasmatique est d'environ 2 heures.
- Codéine:
• Absorption : la codéine est absorbée assez rapidement au niveau intestinal.
• Distribution : la concentration plasmatique maximale est atteinte en 60 minutes. Demi-vie plasmatique de l'ordre de 3 heures (chez l'adulte).
• Métabolisme, élimination : La codéine et ses sels sont métabolisés au niveau du foie et sont excrétés par voie urinaire sous forme inactive composée essentiellement de dérivés glycuroconjugués. Ils ont peu d'affinité pour les récepteurs opioïdes. La codéine et ses sels traversent le placenta et diffusent dans le lait maternel.